Top 5 des Mangas Qui ont Secoué le Monde par leur Censure

Alors, vous pensez que les mangas, c'est juste des histoires de ninjas en pyjama ou de lycéens avec des pouvoirs surnaturels? Détrompez-vous! Derrière les couvertures colorées et les intrigues captivantes, certains mangas ont déclenché de vrais tremblements de terre, se retrouvant censurés ou carrément interdits dans certains coins du monde :

1. "Death Note" - Une influence jugée mortelle

Pourquoi ? L'idée qu'un adolescent puisse contrôler la vie et la mort à travers un cahier magique a semé une vraie panique. Certains éducateurs et parents craignaient que "Death Note" n'incite les jeunes à des comportements imitateurs dangereux, notamment l'idéalisation de la figure de Kira, le protagoniste, qui se prend pour un justicier en tuant ceux qu'il juge indignes de vivre.

Qui ? En Chine, les autorités ont banni "Death Note" de nombreuses écoles, craignant son influence sur les élèves. Aux États-Unis, des écoles en Caroline du Sud et dans l'Ohio ont suivi le pas, interdisant le manga et tout objet s'y rapportant.

Conséquences? Ironiquement, l'interdiction a propulsé "Death Note" sous les feux de la rampe, augmentant sa popularité et sa base de fans. Les débats sur la censure ont également soulevé des questions sur la liberté d'expression et l'importance de la supervision parentale.

2. "L'Attaque des Titans" - Allegorie politique ou simple fiction?

Pourquoi ? La représentation graphique de violence et les thèmes de guerre et d'oppression dans "Attack on Titan" ont suscité l'inquiétude. Plus spécifiquement, sa possible interprétation comme une allégorie des tensions politiques et ethniques a été vue d'un mauvais œil par certains gouvernements, qui craignaient que cela n'incite à la dissidence ou à une réflexion critique sur des sujets sensibles.

Qui ? En Chine, le manga a été inclus dans une liste de contenus "violents" et "moralement nuisibles" destinés à être purgés des applications de streaming et sites web. En Russie, des critiques ont émergé concernant son accessibilité aux enfants, avec des propositions pour restreindre sa distribution.

Conséquences ? Ces actions ont non seulement renforcé l'intérêt mondial pour "Attack on Titan" mais ont également initié des discussions sur la censure et le pouvoir des œuvres de fiction de refléter ou critiquer la société.

 3. "Pokémon" - Au-delà du jeu et de l'anime

Pourquoi ? La franchise "Pokémon", bien qu'essentiellement perçue comme un divertissement pour enfants, a été critiquée pour diverses raisons allant de la promotion supposée du jeu d'argent (à travers les combats Pokémon et les échanges de cartes) à des accusations de violence entre les Pokémon et d'incitations à la cruauté envers les animaux.

Qui ? L'Arabie Saoudite a pris la mesure radicale d'émettre une fatwa contre "Pokémon", le jugeant contraire à l'islam pour ces raisons, en plus de prétendues références à des symboles maçonniques et sionistes.

Conséquences ? Malgré (ou peut-être à cause de) ces controverses, "Pokémon" est resté un phénomène culturel mondial, avec des ventes de jeux, de jouets, et de cartes à collectionner qui se chiffrent en milliards. Les débats autour de sa censure ont également mis en lumière les différences culturelles et les défis de l'exportation de contenus multimédias à travers le monde.

4. "Berserk" - Une obscurité trop profonde

Pourquoi ? "Berserk" est connu pour ses thèmes extrêmement sombres, incluant la violence, le traumatisme, et des éléments de nature sexuelle explicite. Ces aspects ont été jugés trop intenses pour le public par certains, risquant d'encourager une désensibilisation à la violence et de perturber le bien-être émotionnel des lecteurs.

Qui ? Plusieurs distributeurs en Europe et en Australie ont hésité ou ont dû imposer des restrictions d'âge sévères sur la vente du manga, tandis que des plateformes de diffusion en ligne dans des pays aux normes de censure strictes ont limité son accessibilité.

Conséquences ? Les restrictions et les débats autour de "Berserk" ont eu un effet paradoxal, augmentant son attrait comme un manga culte pour ceux attirés par ses thèmes adultes et sa représentation sans concession de la lutte humaine. La discussion autour de sa censure a également alimenté le débat sur les limites de l'art et de la représentation de la violence dans les médias.

5. "Parasyte" - La peur de l'autre

Pourquoi ? "Parasyte" questionne l'essence même de l'humanité à travers son récit d'invasion d'aliens qui prennent le contrôle des corps humains. Ce mélange de body horror, de questions philosophiques sur l'identité et l'écologie, ainsi que sa critique implicite de la société, a été perçu comme potentiellement subversif et moralement dérangeant.

Qui ? Bien que n'ayant pas été interdit de manière aussi large que d'autres mangas de cette liste, "Parasyte" a fait l'objet de surveillance et de restrictions dans des écoles et des bibliothèques, notamment aux États-Unis, où il a été contesté pour son contenu violent et ses thèmes adultes.

Conséquences ? La censure et les contestations autour de "Parasyte" ont mis en lumière le manga auprès d'un public plus large, intéressant ceux qui cherchent dans l'art une forme de rébellion ou de critique sociale. Cela a aussi soulevé des questions sur le rôle de la fiction dans l'examen et la critique des structures sociétales.

Ces cas montrent comment la censure et l'interdiction peuvent varier largement d'un contexte culturel à l'autre, reflétant les tensions entre les normes sociales, les valeurs, et l'expression artistique. Alors que certains voient dans la censure une protection nécessaire, d'autres la perçoivent comme une entrave à la liberté d'expression et à la diversité des pensées. Dans le monde des mangas, ces débats sont particulièrement vifs, car ils touchent à des œuvres qui oscillent entre l'art, le divertissement, et la critique sociale.